Achmed Abdullah (1881-1945) disait être né en Afghanistan, tantôt d’un père gouverneur de Kaboul, tantôt d’un cousin du tsar Nicolas II. Il s’invente une scolarité à Eton, Oxford, Berlin, Paris et Le Caire, dit avoir été élevé dans l’islam mais être un fervent catholique. Il aurait combattu dans la révolte des Boxers en Chine, servi dans l’armée britannique au Tibet et en Afrique, été élevé au grade de pacha dans l’armée ottomane en 1914. Espion de Sa Majesté, il aurait été confondu par les Allemands, échappant de justesse au peloton d’exécution. Emigré à New York, il publie de 1915 à 1939 une cinquantaine de pulp stories (policiers, aventures, romans-catastrophes). De 1920 à 1935, il est également scénariste pour Hollywood (Henry Hathaway, Les Trois Lanciers du Bengale, 1935), où son turban, sa petite moustache et son nœud papillon sont légendaires. Seuls trois de ses romans ont été traduits en français, dont Un parfait gentilhomme (1919) et Au branle des caravanes (1929).