L’enfant a cinq ans quand on lui annonce la mort de sa grand-mère. Tout ce qui précède ce premier deuil semble effacé de sa mémoire jusqu’à ce que, devenu jeune homme, il traverse lui-même un maladie grave.
Tandis qu’il relit un jour des écrits de Thérèse de Lisieux, se révèle à lui un coin inconnu de sa grande volière intérieure. Et c’est dans un dialogue avec la sainte qu’il rassemble les traces du passé: ces émotions enfouies et questions sans réponses, ce délaissement où l’on se croit et que personne ne vient apaiser, ce si humain qui disparaît plus vite que les chairs.
Sans être croyant, Patrick Autréaux s’interroge sur le sens d’une vocation, mystique ou littéraire, sur les métamorphoses du corps, sur ce qui se transmet à notre corps défendant, sur le devenir de l’écrivain, avec l’émotion à fleur de ligne et la rigueur dans la formulation qui caractérisent son écriture.