Parce qu’il fait l’école buissonnière pour lire, manger des beignets et jouer aux billes, parce qu’il répond avec insolence, parce qu’il traite avec un peu de mépris ses cousins qui viennent d’arriver en ville, parce qu’il parle français mieux que les Français de France au détriment de sa langue qu’il commence à oublier, parce qu’il frappe les gamins qui se moquent de son père immigré en France, Hamet est puni et envoyé au village. Ses parents espèrent que le voyage lui servira de leçon, que cet exil lui apprendra l’obéissance, le respect des traditions, l’humilité et ne pas être un étranger face aux siens, un garçon perdu. Hamet en rencontrant ses grands-mères, en buvant l’eau salée du puits, en travaillant aux champs, en se liant aux garçons du village qui n’ont rien en commun avec ceux de Bamako va découvrir bien davantage que l’obéissance : les histoires des siens, pourquoi son père et sa mère ont quitté le village, les secrets de sa famille, de qui il est le fils et le petit-fils et là où il veut vivre. C’est un retour, un huis clos qui lui offre le monde, le fait grandir plus vite.