Il y a Audrey-Ann, qui vit avec l’ataxie de Friedreich, une maladie neuromusculaire dégénérative qui l’a mise au fauteuil roulant. Et il y a J. P., une sorte de clown d’hôpital qui se prend pour un écrivain. Elle aime la vie et il dit ne pas l’aimer. Elle incarne la résilience à laquelle il ne croit pas. Sa joie est magnétique. Son intransigeance l’isole. Elle juge bons les gens qu’il présume hypocrites. Leur amitié, couplée à un pacte biographique mal avisé, prend la forme d’un accompagnement indéfectible : dans l’écriture, la souffrance et les couloirs de l’urgence, en voyage ou aux toilettes, et pourquoi pas jusqu’au bout, puisqu’il n’est plus si loin.
Roman tragicomique et récit de soi, Voyage à la villa du jardin secret esquisse le portrait d’une amitié en s’interrogeant sur le handicap, le soin, l’enseignement et le sens de la littérature.