Matthew Tétreault

Tiens ta langue

3 avril 2025
Premier Roman
440 pages
128 × 190 mm
24 €
9782925416418
978-2-9254-1641-8
Traduit de l’anglais (Canada) par
Luba Markovskaia

collection « Littérature étrangère »

																Matthew Tétreault, Tiens ta langue
																Matthew Tétreault, Tiens ta langue

Le roman enivrant d’une Amérique métisse et francophone.

Sainte-Anne-des-Chênes, Manitoba. Richard apprend que son grand-oncle Alfred repose entre la vie et la mort à l’hôpital de Saint-Boniface. Ce drame va conduire le jeune homme à revisiter le passé de sa famille métisse dont Alfred était le dernier détenteur. Sous les grandeurs fragiles d’une mythologie riche en coups d’éclats et en gueules de bois se terre une blessure. La honte de parler le mitchif et le français, d’avoir appris ces langues en cachette, mais aussi la douleur d’être l’héritier d’une histoire autochtone tragique, qui a vu ses revendications ployer sous la violence coloniale et dont la culture fut minorée et les terres volées. Or, il se pourrait bien que le terrain familial ait été malhonnêtement bradé par le vieux Gauthier. C’est ce que Richard soupçonne et il veut en avoir le cœur net, ne serait-ce que pour retrouver sa fierté devant la belle Becky.

Avec un sens aiguisé du récit, Matthew Tétreault nous plonge au cœur d’une fresque passionnante et méconnue, l’histoire métisse du Canada, toujours vivante et loin encore de s’achever.

L’auteur

Matthew Tétreault est Métis francophone, originaire de Sainte-Anne, au Manitoba. Il est actuellement professeur en études autochtones à l’Université du Manitoba. Tiens ta langue est son premier roman.

Extraits

« Contrairement à Monique, je m’étais attaché à ce territoire et j’en étais venu à l’aimer. À force de passer du temps dehors avec Alfred, de me promener en VTT dans les vieux sentiers de bétail avec le chien à mes côtés, de me saouler dans le bois avec mes amis, j’ai fini par m’en imprégner. Des racines s’étaient immiscées en moi, s’enroulant dans mes tripes, et s’étaient raidies dans mon ventre, jusqu’à ce que je n’arrive plus à m’imaginer ailleurs. Incapable d’exprimer la profondeur de ce lien, je n’avais pas été en mesure d’expliquer à Becky pourquoi je ne pouvais pas déménager en ville, et elle n’avait pas su comprendre ma réticence. Mais devant le cliquetis du moulinet encore dans sa boîte, j’ai échappé un petit rire. Peut-être que Becky avait compris, en fait. Peut-être qu’elle me connaissait mieux que je me connaissais moi-même. »

3 avril 2025
Premier Roman
440 pages
128 × 190 mm
24 €
9782925416418
978-2-9254-1641-8
Traduit de l’anglais (Canada) par
Luba Markovskaia

collection « Littérature étrangère »