Né·e d’une mère célibataire dans une famille où la violence instaurée par le grand-père, chez qui elles vivent, règne, un·e enfant mutique vit en marge de la société. Jamais scolarisé·e, inexistant·e aux yeux du monde, iel ne survit que grâce aux lectures qu’iel fait des livres empruntés à la bibliothèque où sa mère travaille. Jusqu’à ce qu’un jour où les humiliations et les agressions du grand-père se répètent pour la énième fois et que la mère décide d’y mettre un terme définitif. Prenant la fuite, elle laisse son enfant qui se débrouille un temps avant d’être hospitalisé·e. Lorsque surgit Casque de cuivre, une femme qui l’a croisée à la bibliothèque et qui décide de la prendre sous son aile, c’est le début d’un road trip salvateur qui va la guider vers le chemin de la libération, de la (re) construction tandis qu’iel cherche sa place dans un monde qui, par ses catégorisations, ses normes et sa violence, n’a cessé de la rejeter. En forme d’hymne à la sororité, invitant également à nouer de nouvelles alliances avec les minéraux, les animaux et les végétaux, ce texte puissant et délicat célèbre le pouvoir de l’imaginaire et des mots, comme une tentative de réponse à la question posée par André Breton : « La pauvreté de notre monde ne dépend-elle pas de notre pouvoir d’énonciation ? »