Entre rire et effroi, horreur et tendresse, les 38 histoires qui composent Cinquante façons de manger son amant sont des bijoux d’originalité et de finesse qui n’en ont pas fini de vous hanter.
Une femme rampe dans les canalisations d’une maison silencieuse. Une intervention chirurgicale met au jour un objet d’adoration. Un reptile carnivore divise et cautérise une ville. Dans Cinquante façons de manger son amant, Amelia Gray explore une nouvelle fois l’incroyable cabinet de curiosités qui lui sert d’imaginaire, et nous propose des histoires qui semblent vibrer d’une vie bien à elles, animée par une humanité et un sens de l’humour hors du commun. Ces nouvelles sont des joyaux d’humour noir et d’imagination, qui rappelleront au lecteur à quel point le monde que nous habitons est à la fois étrange, cruel, et magnifique.
Amelia Gray possède un talent unique pour la nouvelle, plus exactement pour la short stories, la forme brève, dont elle maîtrise à merveille l’art du rythme. Plus que de travailler sur la surprise, sur la chute, elle est capable, en trois pages, de créer une ambiance que l’on n’a jamais vu ailleurs.
Au centre de ces textes, une écriture chirurgicale, un sens aigue de l’équilibre entre le réel et l’étrange, et surtout le corps. Ces corps, donc, maladroits, foutraques, bizarres et puissants, nos corps, si souvent absent de la littérature et qui se trouvent ici au centre de l’imaginaire déployé par Amelia Gray.