Soulignant la convergence des destins par-delà les siècles et les cultures, Ananda Devi interroge la question de l’art, de l’altérité et souligne l’importance de l’ouverture aux autres.
Le musée des Confluences, à Lyon, a lancé depuis quelques années une collection intitulée « Récits d’objets ». Elle consiste à solliciter un ou une écrivain·e pour lui proposer de choisir un objet de son choix dans les collections du musée pour qu’il s’en inspire et en tire un texte sous la forme de son choix (conte, récit, court roman, etc.). À partir de mai 2020, les éditions Cambourakis s’associent au musée des Confluences pour coéditer cette collection à raison de deux titres par an.
Lors de sa visite du musée, Ananda Devi a été interpellée par une momie de femme péruvienne. Elle imagine la trajectoire de cette femme qui, bien qu’elle ait vécu à l’autre bout du monde il y a des siècles, lui semble extrêmement proche. À partir de cet « objet » troublant et terriblement humain, elle réfléchit à sa propre vie, aux impasses qu’elle peut rencontrer dans son écriture, à la condition des femmes en général et au pouvoir de l’art pour rapprocher les cultures. Elle souligne également la convergence des destins par-delà les siècles et l’importance de lutter contre tout rejet de l’autre. En découle un texte bouleversant.