Flora, femme de Florès, Salia, femme Neandertal et Kai, femme Sapiens, n’avaient a priori aucune raison de se rencontrer. Mais suite à une catastrophe naturelle qui les fait converger en une seule et même partie du globe, leurs trajectoires vont se croiser un temps. Au contact l’une de l’autre, malgré des moyens de communication limités en l’absence d’un langage verbal commun partagé, elles vont apprendre l’entraide, la bienveillance, une forme de soin et de sororité encore méconnue. Tout en devant affronter des dangers qui, de l’auroch à la pénurie d’eau en passant par l’émanation de gaz toxique ou l’agressivité de certains chasseurs, rendront cette alliance plus que jamais nécessaire.
Si ce postulat n’est scientifiquement que très peu vraisemblable, c’est du moins l’histoire que Wilfried N’Sondé a eu le souhait d’imaginer après avoir vu les statues en cire de ces trois « femmes préhistoriques » côte à côte au musée des Confluences de Lyon. Il nous livre ainsi en quelques pages une véritable fresque des origines, nous rappelant que les hominidés que nous sommes ne sont que le produit de l’évolution successive de différentes espèces qui se sont succédées, chacune transmettant à la suivante ce qu’elle avait de plus précieux. De ce fait, il interroge également les notions de performance, d’évolution et de diversité, invitant à chérir les différences et accueillir l’altérité, toujours source d’enrichissement. Il rappelle également le pouvoir de la fiction pour accompagner l’imaginaire là où les preuves scientifiques sont parfois limitées.