Pierre Furlan

Le rêve du collectionneur

9 avril 2009
Roman
320 pages
115 × 210 mm
16 €
9782915654554
978-2-9156-5455-4
																Pierre Furlan, Le rêve du collectionneur
																Pierre Furlan, Le rêve du collectionneur

À partir de l’histoire réelle d’un inventeur néo-zélandais célèbre et de son fils, grand collectionneur d’objets d’art et de documents se rapportant à l’histoire du Pacifique Sud, Pierre Furlan crée une fiction où se joue une extraordinaire histoire familiale.

D’un côté le père, parti d’Angleterre à dix-sept ans, autodidacte doué pour tout, y compris pour le sport et les arts, qui fera fortune très jeune en inventant l’épingle à cheveux ondulée à l’époque où ces épingles étaient lisses. Son fils, Will Bodmin, écrasé par un tel héritage, ne pourra s’affirmer que contre l’inventeur. Il échouera à peu près partout où son père voudra le diriger. Fuyant la Nouvelle-Zélande pour retourner en Angleterre où il donnera l’impression de vivre presque marginalement. Alors même qu’il ne paraît pas très équilibré, il prétendra soigner les autres et deviendra art-thérapeute et psychanalyste jungien. Et ce combat bizarre, oblique, qui l’oblige à prendre des postures invraisemblables souvent cocasses, l’amènera pourtant à réaliser une oeuvre tout à fait exceptionnelle, une collection qui fera date dans l’histoire de son pays. Ainsi, dans cette opposition entre générations, ce sont peut-être les valeurs conquérantes et colonialistes du père qui finissent par apparaître sous un jour moins glorieux. Nous suivons là des vies exemplaires et saisissantes où nous voyons le Parlement anglais voter une retraite à la chèvre du Capitaine Cook, un photographe traquer des fantômes, une nonne rejetée de son couvent parce qu’elle mange trop, la chasse à un pamphlet rarissime du XIXe siècle qui doit consacrer la gloire du collectionneur, sans omettre quelques aventures amoureuses grinçantes et drôles – le tout avec le brin d’ironie discrète qui va si bien à ce genre de récit.

L’auteur

Romancier, nouvelliste, essayiste pour des revues françaises et américaines, Pierre Furlan est aussi traducteur littéraire.
Né en France, il passe ses années d’adolescence aux Etats-Unis puis étudie à l’université de Berkeley en Californie avant de retourner à Paris pour étudier les lettres classiques et la psychologie. Son séjour aux Etats-Unis l’imprègne fortement de la culture américaine. C’est d’ailleurs dans une Californie rurale, où il a travaillé, que se noue l’intrigue de son premier roman, L’invasion des nuages pâles (1988, Actes Sud).
Quelques années avant la parution de cette première fiction, Pierre Furlan entame sa carrière de traducteur. Il s’essaie d’abord à des auteurs allemands comme Erich Fried ou Marie-Luise Kaschnitz puis réalise les traductions de romans de plusieurs auteurs américains de renom comme Paul Auster, Russell Banks ou Denis Johnson.
Invité en résidence au Randell Writers Cottage de Wellington en 2004-2005, il s’immerge dans la culture néo-zélandaise et découvre avec plaisir la richesse de la littérature du pays du long nuage blanc (il avait déjà traduit quelques auteurs du cru comme Allan Duff ou Elizabeth Knox). Cette résidence d’écriture annonce une nouvelle période de sa carrière, désormais largement tournée vers l’Océanie.
En 2006, il coordonne le numéro de la revue Europe consacré à la Nouvelle-Zélande et est consulté comme conseiller littéraire pour le festival littéraire Belles Etrangères qui se tient en France et accueille une douzaine d’écrivains néo-zélandais. Deux de ses romans, Le rêve du collectionneur (Au vent des îles, 2009) et Le livre des îles Noires – Vies de Fletcher (Au vent des îles, 2018) prennent corps respectivement en Nouvelle-Zélande et aux Nouvelles-Hébrides – aujourd’hui Vanuatu.

Bibliographie

Le livre des îles noires (2018)

9 avril 2009
Roman
320 pages
115 × 210 mm
16 €
9782915654554
978-2-9156-5455-4