Gabriel Marcoux-Chabot

Godpèle

2 octobre 2025
Roman
528 pages
128 × 190 mm
23 €
9782925416616
978-2-9254-1661-6

collection « Littérature française »

																Gabriel Marcoux-Chabot, Godpèle
																Gabriel Marcoux-Chabot, Godpèle

Un roman d’anticipation écrit dans une langue nouvelle et lumineuse.

Seule au milieu des paysages grandioses et sauvages du Nord québécois, une femme se raccroche à l’écriture comme à une bouée. La Floune, c’est son nom, vient de quitter les siens. Luttant pour sa survie, elle s’épanche sur le papier, revisitant son passé au sein des Godpèles. Pour cette société profondément démocratique, née des vestiges de notre monde, la technologie moderne a la saveur d’un mythe quasi oublié. La pelle joue chez eux un rôle central : outil de sculpture sur neige, elle est le symbole autour duquel leur art de vivre s’est développé. Dès sa naissance, la Floune a été une joie pour les Godpèles, un trésor d’avenir et d’espoir. Elle doit maintenant les fuir, détentrice d’un secret qu’elle ose à peine effleurer. Échappera-t-elle à cet hiver sans fin dont l’ombre noire plane comme une malédiction sur les monts glacés ?

Godpèle rassemble les derniers textes de la Floune, écrits dans une langue qui n’existe pas encore et traduits dans une langue qui n’existe pas vraiment. Gabriel Marcoux-Chabot livre ici une œuvre unique, méticuleuse et poignante, où la forme épouse le sens.

L’auteur

Gabriel Marcoux-Chabot est enseignant en littérature au cégep de Jonquière.
Il est l’auteur des romans Tas-d’roches (Druide, 2015) et La Scouine (La Peuplade, 2018). Il a représenté le Canada aux Jeux de la francophonie en 2017.

Extraits

« Mon regard semblait avoir perdu de l’épaisseur, comme si la pureté de l’air m’avait débarrassée de mes paupières, des paupières dont je n’avais jamais soupçonné l’existence, dissimulées sous mes autres paupières, des paupières qui me conduisaient à voir sans voir, comme on peut toucher sans toucher, entièrement vêtus, la peau semble bien loin, le cœur ne bat pas autant, c’est la nudité, la nudité seulement, qui permet de se rejoindre véritablement. C’était cela, le monde m’avait déshabillée et je le contemplais comme on s’aime en corps à corps, le regard flambant nu, les yeux grands ouverts, émerveillée par tout ce qui était et avait toujours été. »

2 octobre 2025
Roman
528 pages
128 × 190 mm
23 €
9782925416616
978-2-9254-1661-6

collection « Littérature française »