« Me prendre pour une dingue, c’est trop facile. Je suis une femme comme les autres. La seule différence entre le commun des mortels et moi, c’est que j’ai renoncé à prétendre être ce que je ne suis pas. »
Sabine n’aime pas son fils. Elle a essayé de toutes ses forces et lui souhaite tout le bonheur du monde, mais elle préfèrerait qu’il ne fasse pas partie de sa vie. Deux week-ends par mois, elle subit sa présence silencieuse et échoue à être mère. Elle n’en est ni fière ni heureuse, c’est comme ça, et elle aimerait pouvoir en parler sans être jugée, sans être prise en pitié, sans que son vécu et son ressenti soient niés.
Pourtant Sabine n’est pas cassée. Lorsqu’elle rencontre le fils d’une collègue, elle se découvre capable de cet amour illimité et inconditionnel, un amour presque miraculeux. Elle se découvre courageuse, peut-être même heureuse – une version d’elle-même dont elle ne rêvait plus.
Elle se découvre monstrueuse.