« Parce qu’il nous semble important de réaffirmer la radicalité joueuse de sa poésie, son exigence critique, nous republions en un seul volume, plus de dix ans après leur première parution, Tubes apostilles et Odes du Studio Maida Vale, de l’écrivain et poète Samuel Rochery, en même temps que Lutterie électrique, un entretien mené par Steve Savage. »
— Le Quartanier
Tubes et Odes réunit deux livres parus au Quartanier en 2007 et 2009. Ils ont un point commun que cette réédition permet rétrospectivement d’estimer : le besoin de bien déchanter, là où les airs fameux (qu’on appelle tubes ou hits, dans la chanson) et les modes traditionnels de la poésie (le mode lyrique de l’ode, en l’occurrence) offrent peu de marge de manœuvre pour la pensée d’une instrumentation personnelle. Or, il existe des poètes, et des éditeurs, pour qui avoir tous les canons de la poésie admise à portée de main ne suffit pas : il leur faut surtout les moyens du bord, ceux d’une conduite capable de déplacer la lecture et l’attention, dans ce qui continue d’importer et d’élargir notre monde. Cette réédition, c’est l’histoire du bourdonnement d’un petit ampli, qui n’aurait rien à envier aux chants de l’unisson – quand ceux-ci ont tendance à neutraliser les grains de voix.