Sur fond de société secrète et de dossiers cachés, délicieusement fantastique,savamment paranoïaque, Le placard est une fable autant qu’un roman noir unique en son genre, du pur Kim Un-su.
Le narrateur est un jeune type, pas bien ambitieux, plutôt lent, tranquille. Il a traîné après ses études, le temps passe, la trentaine arrive quand enfin il décroche un boulot, dans un laboratoire privé. De fait, il n’a pratiquement rien à faire, juste réceptionner les arrivages quotidiens. Au tout début il est gêné, jusqu’à ce qu’il découvre que, grosso modo, personne ne fait rien dans ce laboratoire, si ce n’est faire semblant d’être occupé.
Un jour, il trouve un placard fermé par un cadenas à combinaison. Par pur désoeuvrement, méthodiquement, il va essayer de l’ouvrir. Et quand il y parvient soudain, il tombe sur des dossiers fascinants. Des personnes consultent un certain Dr Kwon, du laboratoire. Mais les « maladies » de ces gens sont tout sauf habituelles. L’un a un ginkgo qui pousse au bout de son doigt, un autre fait des sauts abrupts dans le temps, une femme devient plusieurs personnes à la fois.
Et ces dossiers semblent intéresser une étrange société secrète, prête à tout pour les récupérer…