Une autofiction qui va à l’essentiel, une histoire émouvante d’inconsolation.
C’est un livre qui a été repris tant de fois, qui a déjà compté un millier de pages raturées. Et si c’était le dernier ? On y entre dans le temps du livre et dans le temps de la maladie : deux pièges monstrueux. Alors qu’une géante rouge grandit au centre du crâne de son frère, l’autrice tente de contenir les éclats de sa pensée. Son miroir jumeau lui renvoie les souvenirs de l’enfance, tout ce qui en elle a désiré que la vie soit magnifiée, sublimée. Elle n’a de cesse de réécrire encore et encore l’expérience de la peur et de la fragilité.
Plaidoyer pour notre insatiable besoin de consolation, Jumeau Jumelle se présente sous forme de fragments condensés, l’écriture y est vive et obstinée, attentive à ce qui s’ouvre et tonne dans le silence d’une conscience confrontée au réel.
« Le livre embrasse tout. Il est cet amas de mystère et de clarté. Où je meurs. Où je ne meurs pas. Où mon frère va mourir. Où mon frère ne va pas mourir. »