Une nuit d’août. Elle marche jusqu’à son hôtel après ce dîner sur la terrasse d’un appartement de Montpellier. Elle se sent légère, grisée par la promesse d’une nouvelle aventure avec un amant retrouvé vingt ans après leur dernier rendez-vous. Mais dans la nuit, elle entend des voix, des pas. Trois jeunes hommes s’arrêtent devant elle. Des mots échangés, une insulte, un regard qui refuse de se baisser. Les hommes repartent. On pourrait dire que rien ne s’est passé. Et pourtant, reste une angoisse sourde, une culpabilité et ces questions qu’elle ne peut s’avouer. Pourquoi elle ? Qu’est-ce qui lui a permis d’emporter ce duel fait de quelques mots, de réflexes et de pensées incontrôlables ? Pourquoi lui trotte dans la tête le soupçon indigne de n’avoir pas été assez désirable ?
La femme d’après nous conte la mécanique implacable d’une agression qui aux yeux de tous passera inaperçue. En écho à cette scène, avec finesse et sensibilité, Arnaud Friedmann explore les blessures et les désirs qui marquent la vie d’une femme alors que commence l’automne de sa vie.