Chloé Delaume

J’habite dans la télévision

1 janvier 2009
Roman
176 pages
140 × 204 mm
14,90 €
9782290013922
978-2-2900-1392-2
																Chloé Delaume, J’habite dans la télévision
																Chloé Delaume, J’habite dans la télévision

Ce que nous vendons à Coca-Cola c’est du temps de cerveau humain disponible. Chloé Delaume a voulu comprendre en quoi consistait la mise en disponibilité mentale des téléspectateurs. Durant 22 mois, du lever au coucher, elle s’est faite “sentinelle” de la télévision, devenant son propre sujet d’étude, se soumettant aux flux de messages médiatiques et publicitaires, ingurgitant le maximum de programmes de divertissement, téléréalité surtout, pour en ramener “des informations du réel”. À travers cette expérience limite, la narratrice décrypte sa mutation en cours: cerveau et corps se modifient inéluctablement. Quand l’humain n’est plus qu’un outil au service de “la fiction collective”. J’habite dans la télévision est un puzzle où chaque pièce pullule de références, de propos télérapportés, appliquant au discours du neuro-marketing une grille de lecture singulière, dont la lucidité a parfois des accents paranoïaques. L’humour de Chloé Delaume sédimente ce texte et invite chacun à s’interroger sur la marge de manœuvre de son libre arbitre.

L’autrice

Chloé Delaume est née en 1973. Elle pratique l’écriture sous de multiples formes et supports depuis la fin des années 90. Près d’une trentaine de livres comme autant d’expériences : romans, fragments poétiques, théâtre ; essais, autofictions. Elle affectionne les objets hybrides et le mélange des genres : roman illustré par un jeu vidéo (Corpus Simsi), détournement d’un jeu de société (Certainement pas), fan fiction dont vous êtes le héros (La nuit je suis Buffy Summers). Mais aussi journal de bord d’une performance à domicile (J’habite dans la télévision), dystopie (Les sorcières de la République). Si son premier roman, Les mouflettes d’Atropos, était teinté de féminisme radical, elle s’est penchée plus tard sur la question de la sororité en publiant Mes bien chères sœurs et l’ouvrage collectif Sororité.
Lauréate du Prix Décembre 2001 pour Le cri du sablier, elle a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2010-2011 et a obtenu le Prix Médicis 2020 avec Le cœur synthétique. Elle collabore régulièrement avec des artistes, dans le cadre de lectures musicales ou de performances.

1 janvier 2009
Roman
176 pages
140 × 204 mm
14,90 €
9782290013922
978-2-2900-1392-2