Le Captagon, la « drogue des djihadistes », fait des ravages. En acceptant une mission d’espionnage pleine de danger, la policière franco-palestinienne Maïssa Thabet se retrouve confrontée à un dignitaire syrien et ses complices russes, dont les desseins dépassent le simple trafic pour menacer la société occidentale.
« Dans cette cohue, l’espion russe ne remarqua aucun signe de danger. Il ouvrit la porte à son jeune chef et tous deux disparurent dans l’enchevêtrement d’habitations. Avec le temps, le plan du camp s’était considérablement modifié. On était passé de travées tracées au cordeau par les organismes internationaux à un labyrinthe constitué par des ajouts successifs de constructions plus approximatives les unes que les autres. Là où n’importe qui se serait perdu, l’aisance de l’adjudant russe à trouver son chemin était pour le moins surprenante. Youri Androv suivait, admiratif. Leur marche se termina dans un bâtiment en tôle. Des tables, des narguilés, des dominos, plusieurs hommes jouaient en fumant et en buvant du thé ou du café à la cardamome. L’odeur des breuvages et du tabac se mélangeait à celle de la poussière et de la crasse, sans réussir pour autant à prendre le dessus sur cette dernière. Un échange de regard entre l’adjudant et l’un des occupants modifia instantanément l’ambiance du lieu. »