Le nouveau grand roman d’Agnès Desarthe : une femme explore sa vie en remontant le temps, guidée par sa passion pour la musique.
À quoi ressemble une vie ? Pour la narratrice, à une déclaration d’amour entre deux enfants de quatre ans, pendant une classe de musique. Ou à leur rencontre en plein hiver, quarante ans plus tard, dans une rue de Paris. On
pourrait aussi évoquer un rock’n’roll acrobatique, la mort d’une mère,
une exposition d’art contemporain, un mariage pour rire, une journée
d’été à la campagne ou la vie secrète d’un gigolo.
Ces scènes – et
bien d’autres encore – sont les images où viennent s’inscrire les
moments d’une existence qui, sans eux, serait irrévocablement vouée à
l’oubli. Car tout ce qui n’est pas écrit disparaît. Conjurer
l’oubli : tel nous apparaît l’un des sens de ce roman animé d’une
extraordinaire vitalité, alternant chutes et rebonds, effondrements et
triomphes, mélancolie et exaltation.
Œuvre majeure d’une romancière passionnée par l’invention des formes, L’éternel fiancé confirme son exceptionnel talent : celui d’une autrice qui a juré de nous émerveiller – et de nous inquiéter – en proposant à notre regard un monde en perpétuel désaccord.