Étudiante à la maîtrise en beaux-arts, Wendy profite de ses études pour définir sa pratique artistique. Or, dans la relative quiétude de son nouvel environnement, toutes ses insécurités et ses peurs non résolues se manifestent à la puissance dix – surtout les lendemains de veille. Qu’est-ce que l’objet post-jungien en tant que symbole ?
Wendy parviendra-t-elle un jour à comprendre les textes à l’étude – ou se comprendre elle-même ? Et si elle n’était tout simplement pas assez douée ?
En narrant les exploits fantasques et les travaux scolaires de Wendy, le bédéiste Walter Scott explore les rouages du couple ouvert et du polyamour, s’intéresse au statut précaire des artistes et aborde des thèmes complexes tels que l’identité de genre, le travail du sexe et la consommation de drogue. On retrouve ainsi l’hilarante Wendy, cette fille qui nous ressemble tant, pour suivre le spectacle de sa transformation : cette artiste millénariale avec un penchant pour faire la fête gagnera peu à peu en reconnaissance et deviendra une amie, une prof et peut-être même… une maître ès arts.
En plus d’être très drôle et perspicace, Wendy – maître ès arts est aussi étrangement touchant. Malgré tous ses défauts, l’héroïne de Walter Scott est extrêmement sympathique. Walter Scott donne aux lecteurs la vie d’une artiste imprégnée de trop de gueule de bois, de trop de temps passé à l’écran et de trop de conscience de soi – sordide, hilarant et compatissant.