La généalogie drôle et cruelle d’un huis-clos contemporain, diaboliquement construit.
Les Simart-Duteil ont tout : des enfants soigneusement peignés, des parents BCBG, une ancêtre flamboyante, une belle maison, une clinique de chirurgie esthétique et un abonnement dans le club sportif le plus prestigieux de la capitale. Pourtant, cette famille privilégiée se retrouve épinglée à la page des faits divers, quand elle s’enferme dans son manoir normand aux volets clos et refuse d’en sortir. Que s’est-il passé ?
Par écran interposé, le roman offre une plongée dans l’année qui a précédé la réclusion volontaire des neuf membres du clan Simart-Duteil. Les failles intimes se révèlent derrière le papier glacé. Et, quand un demi-frère, né de l’union secrète de feu le patriarche, magnat des autoroutes au Moyen Orient, et d’une Syrienne, se manifeste pour réclamer sa part de l’héritage, la façade se lézarde. Paul, dont la notoriété d’influenceur politique commence à exploser, décide de prendre en main le salut de son clan. Une lutte pour la survie de la cellule familiale se met en branle. Et l’« étranger » a beau montrer patte blanche… il n’est pas le bienvenu.
De l’omniprésence des réseaux sociaux à l’accueil des migrants, en passant par les tentations complotistes, Patte blanche croque notre monde sous perfusion virtuelle. Une comédie acide, parfois cruelle qui révèle, dans un éclat de rire, les faux-semblants, les peurs et les fantasmes de l’époque actuelle.