« Parfois on écrit avec une idée en tête et on réalise une fois le livre fini qu’un autre thème, se dessinait en creux. C’est comme ça que je disparais parlait de dépression, mais aussi de réaliser, de comprendre les liens entre le social et l’intime. Adieu triste amour, une histoire de repos, de soin, parlait aussi de s’articuler dans les marges le temps de se construire. Et dans ces deux livres, il était question de guérison. Clémence en colère parle de colère, mais pas seulement. Il y est aussi question de guérir, de se soigner par le groupe, en cherchant l’égalité, le soutien, la compréhension; en essayant de changer les règles du jeu autour de soi pour, peut-être, améliorer le reste. »
— Mirion Malle
La colère n’est pas une émotion si négative, si l’on parvient à l’apprivoiser… elle peut même être précieuse, surtout pour celles et ceux à qui on la reproche. Mais tout comme la tristesse est une émotion nuancée, parfois douce, parfois terrible, qui se savoure ou qui entraîne la chute, la colère est complexe. DansClémence en colère, Mirion Malle et son héroïne Clémence nous montrent que la colère peut parfois nous dévorer, mais qu’elle peut aussi être joyeuse, féroce et empouvoirante.
Au fil d’un récit émouvant et puissant rythmé par les séances d’un groupe de parole réunissant des femmes victimes de violences, nous suivons la reconstruction et l’évolution de Clémence.
La force du collectif, le soutien, l’amour et l’amitié sont au cœur de ce roman graphique qui vient clore le cycle initié en 2020 avec C’est comme ça que je disparais.