Une jeunesse tunisienne désenchantée est mise en scène dans ce récit solaire, éloge à la fois de la nonchalance et de la rébellion. Ce premier roman est également un portrait plein d’humanité de la ville de Tunis et de ses habitants.
Ghaylène est un urbaniste pour lequel rien ne va très bien : sa petite amie est en train de le quitter, le plafond de sa salle de bain s’effondre et il stagne professionnellement. Suite à une dispute, il enferme sa fiancée dans son appartement et part rôder dans les rues de Tunis. Ce sera l’occasion de rencontres plus loufoques les unes que les autres permettant à l’auteur de brosser un portrait saisissant de la jeunesse tunisienne désenchantée par la révolution de Jasmin. Klaxons, aboiements, insultes, puanteur, chaleur, chiens errants, chats de gouttière qui envahissent la ville, rats qui prolifèrent : l’écriture très sensorielle d’Aymen Gharbi immerge le lecteur dans le chaos de la ville et donne une image inédite de Tunis.