Gabriela Cabezón Cámara façonne nos héroïnes contemporaines et ses romans sont des armes vitales, des outils joyeux et puissant de libération !
Beya, dans Tu as vu le visage de Dieu, sorte de relecture contemporaine et féministe de La belle au bois dormant, tente de s’échapper du réseau de prostitution qui l’a enlevée. Dans Romance de la Noire blonde, une jeune artiste prénommée Gabi s’immole par le feu pour éviter l’éviction de son appartement en pleine crise financière. Défigurée, elle devient à la fois une œuvre d’art et l’emblème de la lutte populaire. Ces deux courts romans forment avec Pleines de grâce une trilogie « Oscura », sur le retournement des victimes, qui luttent contre l’exploitation individuelle et collective.
Avec une langue libérée de tout, mêlant la bible, Kill Bill, les mythologies, à la trivialité du quotidien, Gabriela Cabezón Cámara déploie une langue percutante, poétique et politique, façonne nos héroïnes contemporaines et nous plonge directement dans les profondeurs des marges.