Une plongée proustienne dans la psyché du père de la bombe atomique.
Quelle responsabilité a-t-on lorsqu’on est à la veille de créer l’arme la plus destructrice de l’histoire de l’humanité ? Comment peut-on aimer deux femmes à la fois ? Ces questions, bien qu’éloignées l’une de l’autre, alternent dans l’esprit de Julius Robert Oppenheimer, qui recule loin dans les siècles passés, alors qu’il chevauche parmi les rosiers acérés des montagnes entourant les laboratoires secrets de Los Alamos, au Nouveau-Mexique. Toute sa vie est rattachée à ces sommets rocheux : ses premières évasions d’adolescent souffreteux, ses aventures amoureuses, ses lectures de textes hindouistes – la Bhagavad-gītā –, jusqu’à ce tour de force que fut la mise au point de la première bombe atomique. Oppenheimer offre une plongée méditative dans l’intériorité d’un des pionniers de la physique nucléaire, l’un des derniers érudits polyvalents du monde occidental, un Léonard de Vinci au regard perçant et charismatique.