Avec un art toujours consommé du détail et de la digression, Romain Meynier nous plongeons une comédie aigre-douce, dans une série de péripéties incongrues, à la suite d’un trentenaire d’aujourd’hui en perpétuel décalage avec le monde environnant, et par là même profondément attachant.
Hélène et le narrateur se marient. Cela fait un an qu’ils ont choisi le lieu : l’île blanche, un coin de paradis encore préservé des touristes au large de la Sicile. La fête démarre à merveille. Le narrateur a revêtu son costume de Batman, pour surprendre sa dulcinée et rompre avec les codes guindés de ce type de célébrations. Mais la soirée va prendre un autre tour après qu’il a négligemment jeté le mégot de sa cigarette dans un buisson. En quelques heures, c’est toute une partie de l’île qui s’embrase, obligeant les invités à déguerpir. Le narrateur s’en sort de justesse, récupérant Hélène évanouie et fuyant à bord de la voiture du responsable italien du lieu. C’est le début d’une rocambolesque déambulation sur la terre ferme de la Sicile, le narrateur se retrouvant recueilli et hébergé par des hôtes aussi chaleureux qu’étranges (et pour cause, on finira par découvrir qu’ils sont impliqués dans un triste trafic d’hippocampes), multipliant les rencontres incongrues autour desquelles il perfectionne son italien tandis que sa jeune femme est plongée dans le coma.