Le premier roman de Grégory Le Floch nous entraîne dans une cavale psychologique frénétique, dont l’issue ne saurait être autre que l’énonciation de la vérité, aussi insupportable soit-elle.
Un jeune homme fuit la France vers l’Allemagne pour se réfugier à la lisière de la forêt dans le petit hameau de Hardt. Il fuit un événement traumatique dont il peine à restituer le fil. Alors qu’il était en vacances avec un ami, ce dernier est mort dans des circonstances troubles. Depuis son refuge, il tente de digérer les événements et de trouver un équilibre à travers la poursuite de son étude de l’oeuvre de Thomas Mann. Il tente de dire, de trouver les mots pour décrire ce qu’il s’est passé. Mais tout bascule lorsque la mère de son ami retrouve sa trace et frappe à sa porte.
Thriller psychologique à la fièvre dostoïevskienne, Dans la forêt du hameau de Hardt met en scène la difficulté de dire l’horreur. Plongé en apnée, ou au contraire hoquetant au rythme de phrases souffles, le narrateur nous entraîne jusqu’au coeur le plus obscur de sa confession.