Architecte besogneux, mari fidèle et père de famille exemplaire, Raphaël a tout du type ordinaire voire ennuyeux. Mais cette existence ronronnante va prendre – à son insu – un virage à 180 degrés le jour où il décide de lâcher son travail pour se lancer dans l’écriture… Sa nouvelle activité se révélant plus ardue qu’il ne pensait, il passe l’essentiel de son temps à errer sur les sites pornographiques en se masturbant ou à lire les journaux intimes de sa femme. En résulte une double révélation : le sexe et l’écriture sont intimement liés ET sa femme le trompe avec un certain Léon dont « la queue est plus grosse » que la sienne. Piqué d’une « jalousie de type scientifique », il se lance dans une enquête farfelue sur le plaisir et la virilité. Plein d’auto-dérision le roman s’achève en partie au Lutetia dans une ambiance décalée et inquiétante qui n’est pas sans rappeler celle de Blue Velvet de David Linch.
Si L’anatomie de l’amant de ma femme contient tous les ingrédients d’une comédie désopilante, sa légèreté apparente et son côté potache s’accompagnent d’une réflexion percutante sur la masculinité contemporaine.