« Si un homme aime une femme plus que le monde entier, à quel degré aime-t-il le monde entier ? »
Billie Hawker, jeune peintre new-yorkais, est de retour pour l’été dans la ferme de ses parents. Il y retrouve un camarade, Hollanden, écrivain cynique et moqueur, qui séjourne à l’auberge où sont descendues des jeunes filles de la haute société. L’une d’elles, miss Fanhall, feint d’ignorer les marques d’intérêt maladroites du jeune homme. Mais un soir, elle arrache une violette d’un petit bouquet et la tend à Billie, qui ne sait comment traduire ce geste. De retour à New York, il retrouve la bohème qui dresse entre eux un mur infranchissable. Sans voir qu’il en élève un autre devant la jeune modèle dont les avances l’incommodent…
De même que La Conquête du courage offrait d’un épisode de la guerre civile une lecture iconoclaste, La Troisième Violette, inspiré des années de vache maigre de Stephen Crane (1871-1900) à la Ligue des étudiants en art, subvertit les conventions du roman sentimental. À cet inédit s’ajoutent quatre Croquis new-yorkais où excelle l’ironie d’un écrivain qui fut aussi un brillant reporter.