
Une conversation comme une ultime rivière
Rien ne sera parfait coule comme une conversation intérieure entre les feux qui s’attisent. C’est un poème rivière dont les sinuosités enregistrent les certitudes, les doutes et les déroutes d’une femme devant la catastrophe environnementale imminente, l’effondrement du vivant et de toutes ses sociétés. Les désastres ne mentent pas et la poète tente de comprendre leurs vérités, assise sur un petit banc qui lui transperce les os. Face à l’ogre, elle veut pousser un cri qui la conduise à l’opposé de la terreur, loin de la résignation, vers un féminisme écologique qui entrevoit, dans le grand déséquilibre du monde, l’occasion de renouvellements vitaux.
Isabelle Gaudet-Labine soutient une poésie ouverte au dialogue et à l’avenir, qui montre ses crocs par des images audacieuses.