« Atteindre l’aube est une lettre d’amour à ma grand-tante Georgie. Femme fantasque, femme adorée, inspiratrice, Georgie dont la présence et la voix me manquent tant depuis qu’elle n’est plus là.
C’est aussi un voyage qui m’a emmenée (bien plus loin que je l’imaginais au départ) sur des rivages parfois dangereux, et m’a conduit à m’interroger sur la place des hommes, des pères et des amants dans ma vie, et sur l’amour, tout simplement.
Pour écrire cette lettre fictive, j’ai déployé tout l’arsenal obscur de la mémoire, recoupé des enregistrements, dépecé mes archives, interrogé les vivants. Entre elle et moi, mais aussi entre mes arrière-arrière-grand-mères et elle, entre elles toutes et moi, se sont mis à exister des ponts. Ont émergé des motifs récurrents, des filiations tacites héritées de notre histoire familiale. Un tableau est alors apparu, au centre duquel trônait l’astre destructeur de la passion. »
— Diglee