Benoît Reiss

Aux replis

1 janvier 2015
Poésie
144 pages
145 × 225 mm
23 €
9782841162130
978-2-8411-6213-0
																Benoît Reiss, Aux replis
																Benoît Reiss, Aux replis

« Il y a le récit, certes, que propose Aux replis : l’exil d’un étudiant viennois en France libre, au début de la guerre, dans une petite ville imaginaire du sud de la France. Et son effort pour se fondre dans le paysage, en dépit des jeux subtils et sournois de l’oppression.
Mais il y a surtout ce que porte ce récit, la quête éperdue d’un lieu où vivre qui soit davantage qu’un abri : un lieu où être. D’où cette question que l’on pourrait formuler ainsi : “ai-je lieu d’être ?”, qui excède la circonstance historique. Aussi le narrateur inquiet et déconcerté, cherchant un appui dans ce qui s’offre en lui et autour de lui, nous est-il proche. D’autant que l’écriture de Reiss, dont la vocation est de révéler la vie intime et secrète des êtres, nous retient à chaque instant dans son intensité. »
—Jean-Pierre Siméon

L’auteur

Benoît Reiss est né en 1976. Il a fait des études de lettres à Lyon puis à Paris. Il a travaillé dans l’édition scolaire avant de déménager en 2007 au Japon, dans la région de Tokyo, où il a enseigné le français. Depuis 2017, il est codirecteur de Cheyne éditeur, avec Elsa Pallot. Auteur, il a notamment publié en 2019 le roman Le petit veilleur chez Buchet Chastel, de la poésie au Cheyne et des récits dont O’Yu, un éloge de l’eau chaude aux éditions Esperluète en 2021.

Extraits

« Des pans clairs du mur apparaissaient dans le fond, mais ce mur, qui avait été mis là pour contenir le jardin, ne retenait rien car plus haut, au-delà, la végétation échappait, débordait, se relançait dans les grands arbres de la forêt, géants agités et penchés sur le jardin, masses lourdes, profondes de verts. En bas, tout près, les mouvements se poursuivaient : des buissons surgissaient puis s’enfonçaient successivement, des racines à nu s’élevaient, perçaient la mêlée de végétation et replongeaient vers le sol où les herbes hautes les enveloppaient de nouveau. Au sol, les pieds des tiges et des troncs s’emmêlaient aux herbes et la terre noire ondulait sans cesse, envahie de plissements vivaces, annelés. »

1 janvier 2015
Poésie
144 pages
145 × 225 mm
23 €
9782841162130
978-2-8411-6213-0