Un roman choral qui célèbre écologie, féminisme et savoirs occultes.
Un vaste pensionnat en forêt. À travers les dalles pousse une végétation résiliente, aux racines qui n’oublient rien ni personne. Les murs font entendre d’anciens savoirs. L’école est fréquentée par des filles aux prénoms qu’on dirait sortis d’un spicilège: Ariandre, Diane, Laure, Annette et d’autres encore, certaines plus vieilles, certaines disparues, de même que par les institutrices et Dame Françoise aux cuisines. Et Dame Angoisse, la concierge.
Elles apprennent l’algèbre et le vocabulaire, mais certaines connaissent aussi la forêt. Il y en a qui parlent trop, d’autres pas du tout. Dame Anne fait une mauvaise chute. Colette et Corinne échangent des touchers. Ariandre écrit.
École pour filles est une œuvre chorale touffue, narrée dans une langue riche et furieusement libre, un roman qui sent l’humidité des couloirs de pierre, les plantes du jardin, le sapin qui fouette et la rivière qui emporte.