
L’infiniment petit et de l’infiniment grand sous l’égide de Marie-Andrée Gill
Dès le matin, la poète prend le monde à bras-le-corps et observe l’ordinaire et l’extraordinaire de chaque jour. Ce qu’elle voit ? Ce qui est, la réalité qui coule dans l’instant et d’où elle tente de cueillir la joie.
Comme bon lui semble, elle parcourt le territoire avec la force de son corps et parfois celle du vieux pick-up de son oncle Bernard. Avec son franc-parler, Marie-Andrée Gill appelle à accepter notre époque comme elle se présente, en questionnant les frontières qui se dressent entre soi et quelque chose d’infiniment plus grand qui n’a pas besoin de nom. L’espace d’un changement de vitesse, elle s’attarde à l’art du geste et à la réflexion dans une poésie amoureuse mais surtout relationnelle, qui invite à remonter le regard vers l’autre, à ralentir, à cohabiter, à embrasser ce qui est là, sans jugement. Toutes lumières allumées, elle éclaire le chemin à grande distance.