Qui est cet homme déchu qui accepte de répondre aux questions d’un écrivain ? Un architecte jadis puissant, riche et célèbre. Les mots d’ordre qui ont régi sa vie : jouer, s’amuser, gagner. Ses jouets ? Les tours des Amoreiras, qu’il a conçues et qui surplombent Lisbonne. Mais aussi les femmes, auxquelles il impose des jeux sexuels et qu’il filme dans des positions dégradantes. La partie prend fin quand ces enregistrements lui sont dérobés. L’onde de choc se propage dans l’opinion publique : le Brutaliste est traîné dans la boue et les Lisboètes s’indignent ou se gaussent. Trente ans après l’affaire, son nom provoque toujours le malaise au Portugal.
Le brutaliste est le récit de l’ascension d’un homme, puis de sa chute spectaculaire. Le narrateur entraîne le lecteur à partager avec lui l’attirance et la répulsion qu’il éprouve pour le « monstre ». Avec une lucidité dérangeante, il observe également la jouissance de ceux qui regardent les hommes tomber.