Un thriller social haletant, une héroïne atypique, des événements qui se joueront en sept jours, comme un compte à rebours implacable.
Ce premier livre pose les bases d’une série au long cours. On y découvre quelques habitants de la place carrée, Mathilde bien sûr, mais aussi le petit Idriss, son oncle Lounès, ou encore le mystérieux Salim, qui semble diriger les affaires du quartier d’une main de fer. On se familiarisera avec des lieux qui seront le décor de cette fresque sociale, développée année après année, et avec la galerie de personnages que l’on verra diversement évoluer. Un personnage secondaire dans un roman deviendra le héros du suivant, et inversement.
Mathilde ne dit rien se déroule en 2019, alors que les ronds-points sont occupés par les gilets jaunes, le livre suivant prendra place en 2020, l’année pandémique, et ainsi de suite. Pourtant, ces événements n’ont que peu d’importance pour les habitants de la place carrée, trop occupés à survivre, conscients qu’ils ne sont la priorité de personne, pas même de la police.
Avec les codes du roman noir et du polar (intrigue à suspens, violence, dialogues percutants), on découvrira les destins complexes, touchants, de personnages plus vrais que nature, conçus à partir d’un travail de terrain documentaire, dans les milieux associatifs, dans les couloirs du palais de justice, dans différents environnements socio-professionnels.
L’ambition de ces romans, c’est de décrire l’évolution d’un quartier populaire sur plusieurs années, dans une France bousculée par une actualité frénétique. Qui sont ces personnes que l’on croise dans le bus ? Quelles sont leurs histoires ? Qu’attendent-elles de la vie ? Ces Chroniques de la place carrée ont pour but d’apporter à ces questions des réponses authentiques, forcément contradictoires.