
Seul entouré de chiens qui mordent offre une autre façon de regarder le monde. Avec tendresse. Et toujours une pointe d’ironie.
Les autres. Ceux à côté desquels nous nous asseyons au café, que nous croisons dans la rue, à la gare ou au supermarché… sans leur prêter attention. Ce sont eux, des gens ordinaires, que David Thomas excelle à dépeindre. Avec leurs qualités, leurs failles, leurs contradictions, leur noirceur parfois, leur drôlerie aussi.
Ces 114 nouvelles ont la particularité de faire une, deux, trois pages maximum. Il suffit de quelques lignes à David Thomas pour créer un personnage, le faire vivre, nous faire croire qu’on le connaît, qu’il pourrait être notre père, notre soeur ou notre ami. L’auteur de La patience des buffles sous la pluie n’a pas besoin des grandes manoeuvres du roman pour cela. Son art de la brièveté a un effet longue durée, son écriture vive et précise donne de l’ampleur à des personnages attachants.