Autriche, 1963. La brume recouvre la ville de Donaublau et étouffe ses habitants. Berta, depuis longtemps internée, reçoit enfin la visite de son ex-mari, Wilhelm. Vétéran du front de l’Est, chauffeur et homme à tout faire, « représentant souriant de sa nation », il s’est entre-temps lié à Wilhelmine, une amie de Berta. Pendant leur mariage, Berta a essayé de sauver ses deux enfants ainsi qu’elle-même du poids des choses, en vain. Avant que le drame ne la prive de parole, elle avait pour habitude de dire : « Un homme te fait une promesse et tu es perdue. »
Dans son roman, Marianne Fritz oppose à la rigidité petite-bourgeoise de l’après-guerre une littérature de rêves, de désirs et de souvenirs, et par là esquisse pour son héroïne, inadaptée et tâtonnante, une échappatoire à sa condition.