Roman polyphonique sur les forces invisibles qui façonnent nos vies, sur l’esprit des morts et les traces que peinent à laisser les vivants, Les manifestations est l’œuvre d’un écrivain hanté par les fantômes de l’histoire et les oubliés du présent.
Dying Lucy est couchée sur un lit d’hôpital, l’interne lui donne quarante jours à vivre. La petite Ophélie ne pense à rien d’autre, sinon à sa propre maladie et aux médicaments qu’elle achète aux garçons de son école. Sa mère, Sarah, a un nouvel amant, une sorte de monstre magique et silencieux qui cache un mystère, ou peut-être rien. Paul, lui, va tout perdre : sa blonde, sa fille et même sa mère, qui bientôt ne le reconnaîtra plus. Entre la Société d’histoire et de généalogie où il travaille sans conviction, la résidence pour personnes âgées où sa mère est attachée et la maison familiale où plus personne n’a besoin de lui, il se demande à quoi il pourrait bien servir ou, à défaut, s’intéresser. Pourquoi nos vies sont-elles si décevantes, si dépourvues d’envergure ? Victor Hugo dialoguait avec l’esprit de Shakespeare, André Breton exhumait des trésors de son inconscient, Marcel Duchamp a transformé sa vie en œuvre d’art… Pourquoi ces grandeurs ne sont-elles plus à notre portée ? Le caprice d’un inconnu, venu d’Europe, semble la seule aventure possible.
