L’Apocalypse n’est pas un événement visible, parce qu’elle frappe individuellement. Ainsi, la narratrice se plie à l’ordre de l’Ange annonciateur : Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite. Elle s’attelle au récit d’une certaine Fin des Temps, celle des valeurs patriarcales et normées, incarnées par le couple hétérosexuel. Modifier le réel est l’unique solution, mais l’usage de la fiction se complique lorsqu’il engendre le suicide au sein de son propre lectorat.
Par-delà son exercice de déconstruction, ce livre est un roman d’amour. Chloé, Igor, la Clef, une femme, un homme, une femme, quelques possibilités. Tenter des formes de vie alternatives, c’est toujours se heurter à une remise en cause de son identité. Au lecteur de choisir, et peut-être d’inventer ce qui doit arriver ensuite. À l’héroïne, comme à lui-même. Le hasard n’existe pas, alors autant s’organiser.