Toujours révoltée et survoltée, hypersensible et inventive, Aurélie William Levaux rend compte avec autodérision et humour de sa quête de sens et tout simplement de la recherche de la place qu’elle occupe dans un monde en plein chaos.
Aurélie William Levaux entremêle presque en permanence sa vie et ses créations. Qu’elles soient plastiques ou écrites, ses œuvres restituent ses émotions, son état d’esprit, et reflètent son quotidien, sa condition d’artiste, de femme, de mère, ses questionnements citoyens comme ses interrogations sentimentales.
Dans la lignée de Bataille (pas l’auteur), Justice (pas le groupe) reprend une forme s’apparentant au journal, dans lequel elle évoque quasiment au jour le jour les cours qu’elle donne, les œuvres et performances auxquelles elle travaille, sa vie amoureuse et le quotidien avec sa fille, jusqu’à l’apparition de la Covid-19. Comment dès lors poursuivre sa vie d’artiste par temps de pandémie ? Comment arbitrer entre les risques sanitaires et le besoin d’irrépressible liberté exprimé par de nombreux citoyens oppressés par un enfermement imposé à grande échelle ?
Plus que jamais en prise avec l’actualité, sa prose énergique et sans filtre agit et réagit aux stimulus contradictoires qu’elle et son entourage reçoivent.