« Maintenant, tu as le privilège de faire partie de nous. »
Le génie imbécile d’un peloton de recrues à l’école de génie militaire.
Base militaire de Gagetown, dans l’est du Canada. En quatorze semaines d’entraînement, on transformera une centaine de recrues en ingénieurs de combat. Ils sont francophones, anglophones, viennent de partout au pays. Ils ont seize, dix-huit, vingt ans, une vitalité inépuisable et des fantasmes d’héroïsme. Or ils ne sont que réservistes, soldats à temps partiel. Si l’idée de mourir à la guerre demeure une fiction lointaine, la discipline est de fer, et les explosifs, bien réels.
Tout à la fois roman comique, satire militaire et récit initiatique, Esprit de corps révèle un monde où, l’espace d’un été, s’affrontent endoctrinement et insoumission, idéalisme et désillusion, épiphanies et bouffonneries. Il raconte, au plus près des individus, une expérience collective aussi viscérale qu’indélébile.