Après plusieurs années d’une relation de couple toxique où elle a expérimenté une emprise insidieuse, Erin est parvenue à fuir pour recommencer sa vie seule. D’abord en banlieue parisienne, sans donner le moindre signe de vie à l’homme qui l’humiliait depuis des années. Elle se réapproprie son quotidien, adopte une chienne qui devient rapidement une compagne précieuse, fait l’expérience d’une vie plus apaisée au rythme de nouvelles lectures. Mais l’environnement de la capitale lui pèse encore trop et, du jour au lendemain, elle achète une vieille voiture, repère une maison disponible pour quelques mois dans les Pyrénées, où elle n’est jamais allée et où elle ne connaît personne, et s’y rend seule. Dans ce village isolé où elle n’a plus à craindre d’être jugée, elle apprend à vivre au rythme des saisons et de la nature. Par à-coups, elle entreprend de se reconstruire pas à pas, de se réapproprier son corps, par des randonnées de plus en plus longues ou encore de l’escalade. Elle fait également la connaissance d’une voisine, vivant seule à proximité depuis des années. Une des rares personnes à qui elle parle et dont l’attention et la bienveillance l’aident à reprendre confiance en elle.
Dans son deuxième roman, Marcia Burnier explore une nouvelle facette de l’émancipation féminine pour fuir les travers d’une société patriarcale violente, en questionnant la possibilité du soin et la place essentielle du sauvage et de la nature comme écrin protecteur pour une nécessaire reconstruction.