Au couvent, une orpheline apprend les cursives avec les sœurs. Une ménagère rêve de s’endormir sur le plancher de sa cuisine. Sur le trottoir, une femme repousse une attaque. Les cris dans la ruelle ne cessent jamais. Mes voisins font la fête, et moi, je sors marcher.
Quand j’ai emménagé coin Cuvillier et Sainte-Catherine, dans Hochelaga, je pensais avoir tout gâché, tout perdu. Autour de mon appartement, il y avait les ouvrières et les enfants d’autrefois, il y avait les filles de la rue, leur présence comme une menace, mais aussi un mystère, un espoir. Un jour je descendrais les rejoindre, pour de bon.