« Comment naissent les sorcières ? Demandez à Catherine Lalonde. Avec La dévoration des fées, elle prend le conte de fées et lit à haute voix ses mystérieuses entrailles. La langue expulse la langue, le mort saisit le vif, et voir le jour c’est déchirer la nuit. »
— Claro, Le Monde des livres.
Entre le conte de fées enragé et la reprise hallucinée des récits d’apprentissage, entre la forêt de Sainte-Amère-de-Laurentie et la grande ville électrique, La dévoration des fées raconte le sort de la p’tite, de Grand-maman et de Blanche absente. Mais le récit est ravalé par le chant, le mythe, la fantasmagorie, et une poésie féroce et primordiale hante la narration. Œuvre baroque et mal embouchée, La dévoration des fées est traversé de sortilèges crachés ou lyriques, dans une scansion affamée, bourrée jusqu’aux yeux de désir.